Le monument circulaire, construit en blocs de grand appareil, sur un terrain en pente, mesure 8,40 m de diamètre externe et de 6,60 m de diamètre interne moyen. Quatre sections d’assises hautes d'environ 0,50 m chacune sont conservées.
Un soin particulier a été porté au façonnage des faces externes des blocs de grand appareil, contrairement aux faces internes. L’étude des 28 blocs reconnus dénote une bonne maîtrise des techniques de construction en grand appareil par les bâtisseurs de cet édifice.
Bien entendu, la sépulture était détruite, probablement depuis longtemps. Toutefois le fond de la fosse a pu être localisé exactement au centre du monument. Il n’y subsistait que quelques traces charbonneuses à peine perceptibles sur le fond.
Ses dimensions réduites (0,60 m sur 0,80 m) excluent la présence d’un coffre funéraire. La fouille de la partie subsistante de la fosse et de la tranchée qui a occasionné la destruction de la sépulture n’a permis de trouver que de rares esquilles d’os, quelques charbons et deux fragments de verre fondu.
La fouille a, par ailleurs, livré quelques fragments d’un grand récipient en verre bleu épais qui ont dû appartenir à une urne funéraire. Par rapport au niveau du sol antique, la profondeur de la fosse ne devait pas dépasser 20 à 30 cm, ce qui suggère que des matériaux rapportés recouvraient la sépulture.
A l'est du monument, une grande fosse ovalaire de 2,70 m sur 2,10 m présente un profil en cuvette. Le comblement, très hétérogène, comprend un sédiment sablo-humifère brun avec des lits ou des concentrations de charbons et de débris osseux.
Le mobilier recueilli comprend 574 fragments de verre, généralement fondu, qui, d’après la couleur, appartiennent à trois récipients au moins. La céramique, peu abondante, ne comprend que quelques tessons de 8 récipients. Les offrandes alimentaires figurent également sous forme de grains de céréales et de dattes carbonisées.
De toute évidence cette fosse contenait le dépôt d’incinération de la tombe du monument circulaire dont une partie seulement nous est parvenue.
Les céramiques permettent de proposer une date située dans le dernier quart du Ier siècle pour le comblement de la fosse et par conséquent la construction du monument.
Les sondages effectués sur le site de la villa en 1967 indiquent d’ailleurs que cette période correspond à une phase de prospérité du domaine marquée par des modifications architecturales et la présence d’un riche et abondant mobilier céramique de cette époque. La présence de dattes révèle également que le maître de ce domaine pouvait s'offrir des denrées importées, probablement très chères.
Deux observations permettent se proposer une hypothèse de restitution du monument :
1 : Alors que le soin apporté à la finition de la face externe confirme la qualité de l'édifice, les irrégularités de la face interne suggèrent qu'elle n'était pas visible.Ainsi restitué, ce monument évoque la sépulture n° 3 des Ribières à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne). Cette dernière incluait une urne cinéraire déposée dans un espace délimité par un muret de 4,50 m de diamètre. De même, le résidu de la crémation se trouvait dans une fosse extérieure à la structure. Le mobilier qui y figurait a permis de dater cette sépulture de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère et plus probablement des années 70-90, soit une date comparable à celle de la tombe des Mazières.