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Généralités


L'identification

Chaque céramique est identifiée à l'aide du numéro du département (2 chiffres), du numéro I.N.S.E.E. de la commune (3 chiffres), du numéro du site dans la commune (2 chiffres) et du numéro d'ordre de la céramique. Il est bien entendu possible de considérer un ensemble clos, telle une sépulture, une couche ou un niveau comme un site. L'identification ainsi obtenue est assez longue mais elle présente l'avantage d'être ouverte et de permettre l'introduction de nouvelles céramiques dans le fichier à la place qui leur convient.

Le contexte

Le contexte dans lequel les céramiques ont été découvertes est défini suivant 6 modalités :

    0 : Indéterminé.

    1 : Habitat.

    2 : Sépulture.

    3 : Puits, fosse, dépotoir...

    4 : Hors contexte.

    5 : Contexte autre.

L'état de la céramique.

Outre les renseignements qu'il apporte sur l'importance du ou des tessons conservés, ce caractère permet, dans le déroulement du programme de constitution du fichier, de sauter certaines rubriques devenues inutiles. Par exemple, si seule l'encolure est connue, le programme ne demandera aucun renseignement relatif à la base. Le ou les caractères concernés seront automatiquement considérés comme "indétérminés" (modalité 0). De plus, lorsque le profil connu est incomplet, la partie conservée sera précisée dans la description. Les parties de vase retenues sont :

    0 - Vase pour lequel le profil complet est connu.

    1 - Seul le bord est conservé.

    2 - Ensemble de l'encolure.

    3 - Partie supérieure (encolure et partie supérieure de la panse).

    4 - Fragment de panse suffisant pour que la forme du corps du vase puisse être décrite.

    5 - Partie inférieure (base et bas de la panse).

    6 - Base.

    7 - Tesson (aucune description morphologique n'est possible). Il sera par contre demandé s'il s'agit d'une anse ou d'un aménagement pour verser.

Nomenclature.

Les termes retenus dans la nomenclature sont choisis suivant quatre critères (cf. tableau page suivante).

    1 - La présence ou l'absence d'organe de préhension.

    2 - Le rapport diamètre maximum/hauteur totale qui permet de définir :

      - Les formes très basses (rapport supérieur à 4).

      - Les formes basses (rapport compris entre 4 et 2,5).

      - Les formes moyennes (rapport compris entre 2,5 et 1,4).

      - Les formes hautes (rapport inférieur à 1,3).

    3 - Le rapport ouverture/diamètre maximum détermine les proportions de l'ouverture :

      - Forme ouverte (rapport supérieur à 0.75).

      - Forme fermée (rapport compris entre 0,75 et 0,25).

      - Forme très fermée (rapport inférieur à 0,25). L'encolure peut alors être appelée "goulot".

    4 - La taille du récipient. Ce dernier critère peut, dans certains cas, sembler subjectif (RIGOIR, 1972). Toutefois, la distinction entres diverses appellations déterminées par la taille du récipient est conservée en nomenclature. Par contre il n'en est pas tenu compte dans le choix des catégories.

  tableau
Dénomination théorique des récipients.

Six catégories correspondent aux principales formes définies par les trois premiers critères. Trois autres, déterminées par leur fonction et par une dénomination entrée dans le langage, s'y ajoutent.

Formes sans organe de préhension.

    - ASSIETTE. Cette catégorie regroupe tous les récipients très bas sans anse ou organe de préhension. Le rapport limite défini par M.-H. et J. SANTROT (1979, p. 55) diffère de celui fixé par H. BALFET (1983, p. 10) qui est de 0,20. Le premier correspond mieux à la réalité. (Voir le chapitre consacré à la classification des assiettes).

      * forme apparentée en nomenclature : PLAT. La distinction faite d'après le diamètre (250 mm.) est plus suggérée par l'usage (BALFET, 1983, propose 240 mm.) que par une réalité archéologique (RIGOIR, 1973).

    - JATTE. Cette catégorie est moins bien définie que la précédente. Elle rassemble tous les récipients bas ou moyens qu'ils soient ouverts ou fermés. En effet, l'histogramme tracé à partir du rapport diamètre/hauteur ne permet pas de distinguer pusieurs populations. Malgré cela, certains termes d'usage courant dans les publications sont maintenus dans la nomenclature.

      * Formes basses : ECUELLE ( diamètre à l'ouverture inférieur ou égal à 200 mm.), PLAT-CREUX (diamètre à l'ouverture supérieur à 200 mm.)

      * Formes moyennes ouvertes : BOL (diamètre à l'ouverture inférieur ou égal à 150 mm.), TERRINE (diamètre à l'ouverture supérieur ou égal à 200 mm.).

      * Forme moyenne fermée : JATTE CARENEE.

    - GOBELET. C'est un récipient ouvert, haut, avec des parois évasées ou verticales.

    - POT. C'est un récipient haut et fermé. La distinction entre certaines jattes fermées et certains pots n'est pas toujours évidente pour certains récipients dont le rapport diamètre hauteur avoisine 1,4. L'histogramme construit à partir de ce rapport confirme cependant une limite autour de la valeur 1,4.

      * Forme assimilée en nomenclature : JARRE (diamètre à l'ouverture supérieur à 200)

Formes avec organe de préhension.

Bon nombre de récipients avec organe de préhension définis par ailleurs (BALFET, 1983), ne figurent pas dans la nomenclature car ils ne se trouvent pas dans la céramique commune du Limousin. Cependant, ils apparaissent dans le tableau général des termes de nomenclature (fig. 6). Ils doivent, lors de la rédaction de la fiche, être considérés comme "Autres" (modalité 19). Le nom correspondant sera alors mis en clair dans la rubrique observation puis introduit dans le déroulement du programme de description. Ce choix tient uniquement au fait que ces vases ne sont pas assez nombreux pour constituer une catégorie traitée séparément par les méthodes statistiques. En outre, le maintien de tous les termes dans le caractère "nomenclature" aurait inutilement compliqué l'écriture des programmes.

    - PICHET. C'est en quelque sorte un pot muni d'une anse. Toutefois, à quelques exceptions près, son allure générale s'en distingue par une encolure plus haute et plus étroite.

    - BOUTEILLE. C'est un récipient haut très fermé, ce qui le distingue du pichet.

      * Formes assimilées en nomenclature :

      FLACON (petite bouteille dont le diamètre maximum est inférieur à 100 mm.),

      BONBONNE (Diamètre maximun supérieur ou égal à 250 mm.)

Autres catégories

    - MORTIER. C'est un modèle particulier de jatte revêtue, sur la paroi interne, d'une râpe constituée de cristaux de quartz ou simplement munie d'un déversoir (Tèle).

    - TRIPODE. Ce terme désigne un récipient à fond plus ou moins convexe qui repose sur trois pieds.

    - COUVERCLE. Ce n'est pas un récipient. Sa fonction est bien définie, bien que sa morphologie soit parfois proche de certaines écuelles à base étroite.

Les noms de certains récipents définis par une fonction particulière peuvent aussi être employés : amphore, passoire, entonnoir, biberon, bouchon d'amphore, vase tonnelet ...

Les modalité 0 à 19 retenues pour le caractère "nomenclature" sont donc :

    0 - Forme indéterminée.

    1 - Assiette.

    2 - Plat.

    3 - Ecuelle.

    4 - Plat creux.

    5 - Bol.

    6 - Jatte.

    7 - Terrine.

    8 - Jatte carénée.

    9 - Gobelet.

    10 - Pot.

    11 - Jarre.

    12 - pichet.

    13 - Flacon.

    14 - Bouteille.

    15 - Bonbonne.

    16 - Mortier.

    17 - Tripode.

    18 - Couvercle.

    19 - Autre