Les maisons

Les trous de poteaux.

Il ne reste des maisons que les creusements destinés à recevoir les poteaux verticaux qui formaient la structure des bâtiments. Généralement circulaires, ils mesurent en moyenne une cinquantaine de centimètres de diamètre. En fonction du niveau d'arasement, leur profondeur varie entre 20 cm et 50 cm.

La mise en place d'un poteau nécessite le creusement d'un trou nettement plus grand que la section du poteau. Au décapage du terrain, l'emplacement du poteau apparaît généralement plus foncé que la terre qui a servi à combler la fosse : après arrachement ou pourrissement du poteau, la terre de surface, plus foncée car plus riche en matière organique, remplace le bois.

La fouille montre que le poteau, de section carrée, s'est légèrement enfoncé dans l'argile.

A Saint-Gence, en règle générale, le poteau est calé par la terre extraite du creusement. Toutefois des pierres sont parfois utilisées.

Plusieurs maisons se sont succédé au même endroit durant plus d'un siècle. Le creusement, à chaque fois, de nouveaux trous de poteaux rend illisible le plan des maisons. (Survoler l'image)

Les trous de poteaux peuvent aussi correspondre à d'autres types de constructions, comme des greniers ou des clôtures.

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Les constructions.

Les murs étaient édifiés en clayonnage revêtu de torchis. Les foyers étaient systématiquement construits en argile renforcée par une armature de tessons d'amphores

A : plan d'une maison type

B : plan d'un grenier carré supporté par de gros poteaux disposés dans des trous de 70 à 80 cm de diamètre.

C : vestiges d'une clôture marquée par un alignement de petits trous de poteaux de 30 cm de diamètre et espacés d'environ 1 m.

Parfois, lorsque la maison a été incendiée, le torchis, durci par le feu, conserve l'empreinte du clayonnage. Ici, des branchages entrecroisés de 3 à 4 cm de diamètre maintenaient l'argile.

Reconstitution d'une maison type avec deux grands poteaux supportant la faîtière.

Reconstitution d'un grenier type sur quatre gros poteaux

Les caves.

Une quinzaine de fosses se rattache probablement aux constructions en ayant servi de cave. Bien entendu, il ne s'agit pas de cave au sens actuel du terme, mais simplement d'un endroit tempéré auquel on accède par une trappe. Elles se caractérisent par leur forme, généralement rectangulaire avec des parois verticales, et des dimensions importantes, comprises entre 2 m et 3,50 m de longueur, 1,70 m et 2,50 m de largeur. La profondeur dépasse souvent 0,50 m. Il s'agit souvent de fosses qui ont pu être modifiées et réutilisées lors de la reconstruction des bâtiments.

La fosse 507 du Patureau en cours de fouille.

La fosse 507 du Patureau qui comprend deux états est assez représentative de ces structures. Intégrée dans une concentration de trous de poteaux, elle se trouvait vraisemblablement à l'intérieur d'une construction. Elle doit dater de la fin du II^e ou au tout début du I^er siècle av. J.-C.

Les maisons récentes.

A la phase finale de l'occupation gauloise, des tranchées de fondation reçoivent les poteaux reposant sur des pièces de bois horizontales et la base des murs. L'exemple le plus significatif sur le site du bourg concerne un bâtiment dont seule une partie a pu être fouillée, la suite s'engageant sous le mur du cimetière. Les tranchées, larges en moyenne d'une cinquantaine de centimètres, possèdent des parois verticales et un fond plat.